jeudi 26 décembre 2013

BORGES

Que souvent la mitraille, douceur des envieux, 
te donne des ressources pour nous vêtir de sable. 

Que les affreux débats, ombrageux et jaunis, 
écume voltigeante, mordent nôtre poitrine. 

Que le Roi des étés, méditant et sournois, 
écoute les désirs du péril aux rivières. 

Je marche comme un loup frimeur redécouvrant 
les arbres et les sons et les fontaines chaudes. 

vendredi 29 novembre 2013

SALUT AU MONDE

De l'armure des toits et du gris cimetière,
énormes et lugubres comme de fleurs avides,
je chanterai, souvent à l'ombre du tocsin,
favorable aux vengeances de tout péril mineur.

Et de chaque saison qui prête du maïs
aux marins du chaos, livides et austères:
la nuit, mère de lunes merveilleuses me guide,
déchirure de ciel, petit enfant du gouffre.

Interdit le respect! Fameux les matelas!
Pénible et rassurant comme ta frondaison!
Chaque cheval est sel de ta poitrine hideuse,
ô frêre des anneaux, ô semence sans ombre!

Tes vieux amis, surnoise rire de la folie,
ont parsemé de sel la maison du clochard,
et la seule raison qui t'habite réclame
des caresses et de audacieuses virgules.